Août 2018 : Merci

A l’occasion de la messe de fin de mission, le 10 juin, et au fil des rencontres, j’ai reçu des mercis et des marques de reconnaissance et sympathie pour ces dix années passées ensemble. Certains étaient, pour moi, tout à fait inattendus. Je réalise que parfois j’ai donné des choses sans m’en rendre compte. Aussi je vous remercie pour toute cette amitié partagée.

Merci aussi pour l’argent que vous m’avez remis. Je chercherai à en faire un bon usage pour des projets pastoraux ou humanitaires au Mali. Et je vous en informerai à mon retour en 2019.

Lors de la messe de fin de mission, nous avons entendu le texte « changer ». Un changement de mission pastorale, cela concerne le prêtre mais aussi les collaborateurs et les communautés qu’il quitte et qui accueillent un nouveau pasteur.

Aussi, je vous propose de relire ce beau texte « changer »

Changer, c’est devenir nomade.
C’est quitter des lieux, un environnement.
C’est s’arracher aux habitudes et aux certitudes.
C’est abandonner des images et des visages.
D’où une part de dépouillement,
de deuil et de mort.

 

Changer, c’est reconnaître,
dans les événements et les rencontres,
les aspirations et les insatisfactions,
des appels de l’Esprit Saint.
C’est répondre à un appel,
se lever et se mettre en route.
C’est vivre l’incertitude du lendemain
et l’ignorance du chemin.
D’où une démarche de foi et d’espérance.

 

Changer, c’est s’ouvrir à l’avenir,
à la nouveauté qui renouvelle.
C’est accueillir l’inconnu qui enrichit l’âme.
C’est instaurer des rapports prometteurs
avec ce qui naît.
C’est se convertir au don de I’Amour.
C’est laisser advenir l’Homme Nouveau
pour une Terre Nouvelle.
D’où la reconnaissance du don et de la grâce.

Et dans la foi, croyons que l’Esprit nous accompagne dans nos changements.
Je terminerai ma mission de curé-doyen de Verviers le vendredi 31août et, vous le savez, c’est l’abbé Stanis Kanda, actuel curé de l’unité pastorale Magnificat Verviers Sud, qui prendra la relève. Je vous souhaite de belles années ensemble.

François-Xavier Jacques
Curé-doyen

 

 

Juillet 2018 : Offrez et recevez de l’hospitalité

Au cours ce mois de Juillet, plusieurs vacanciers emprunteront les airs, les mers et les routes du monde pour aller vers des lieux de repos, de sensation forte et vers des nouveaux horizons. Les chrétiens, eux, arpenteront des sentiers de Saint Jacques de Compostelle, Lourdes, Medjugordjé, Fatima et de tant d’autres lieux saints pour se ressourcer. D’une part, ces pèlerins et chercheurs de Dieu ressembleront aux trois visiteurs d’Abraham aux chênes de Mambré (Gn 18,1), à Elie à Sarepta (1 Rois 17,9-24) et Élisée à Shounem (2 Rois 4,8-37). Dans leur périple, ces voyageurs bibliques se sont butés aux situations de manque, de fragilité et de faiblesse physique. Ils ont eu soif et faim. Mais, ils n’ont pas hésité, un seul instant, à demander et à recevoir de l’hospitalité des hommes et de femmes au grand cœur. Comme ces personnages bibliques, les vacanciers se trouveront quelque fois désorientés, fatigués, perdus, assoiffés ou en quête de lieux d’hospitalité. Qu’ils demandent de l’hospitalité !

Et de l’autre, les vacanciers accueilleront des visiteurs comme Abraham, la veuve de Sarepta et la femme sunamite. Dès qu’Abraham vit ses visiteurs, il courut à leur rencontre, se prosterna à terre et dit : « Mon Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, veuille ne pas passer loin de ton serviteur. Qu’on apporte un peu d’eau pour vous laver les pieds, et reposez-vous sous cet arbre. Je vais apporter un morceau de pain pour vous réconforter avant que vous alliez plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur. » (Gn 18,2-5) Sans hésitation, ces derniers répondirent : « Fais comme tu l’as dit. » (Gn 18,5). Dans sa disette, la veuve de la ville de Sarepta offrit de l’hospitalité au prophète élie et lui procura de la nourriture et de la boisson (1 Rois 17,10-12). De son côté, la femme de Shounem pressa le prophète Élisée de prendre le repas chez elle. Elle dit à son mari : « Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu’il s’y retire quand il viendra chez nous. » Oh, combien ces hommes et femmes ont usé de prévenance pour ces visiteurs. Ils leur ont offert à la fois de la nourriture, de l’eau et de l’hospitalité. Inutile de rappeler que Dieu ne pouvait pas rester indifférent à ces marques de générosité, bonté, attention et d’empressement de ces femmes et hommes au grand cœur. Comme Abraham, la veuve de Sarepta et la femme sunamite, n’hésitez pas d’offrir de l’hospitalité.

Père Guy-Julien Muluku, omi
Vicaire dans l’Unité Pastorale Jean XXIII Val de Vesdre

Juin 2018 : «Je crois de plus en plus à l’Esprit Saint»

Les années passant, je crois de plus en plus à l’Esprit Saint et à son action dans notre monde. J’ai été ordonné prêtre le 21 mai 1983, un samedi de Pentecôte. Le chœur de la célébration d’ordination est l’imposition des mains sur la tête du prêtre et la prière à l’Esprit Saint prononcée par l’évêque. C’est dans cette prière qu’un homme est fait prêtre et l’Esprit est invoqué pour l’accompagner, le soutenir, l’éclairer, le guider. Aujourd’hui, je suis convaincu que l’Esprit m’accompagne mais qu’Il accompagne aussi les collaborateurs et personnes vers qui la vie et la mission me conduisent.

Dans le récit de la Pentecôte, dans les Actes des  Apôtres, l’Esprit vient sous la forme d’un souffle de vent et de langues de feu. Après cet événement, Pierre et ses amis sortent de la chambre où ils étaient enfermés, il se met à parler et tous, quelle que soit leur langue, le comprennent. L’Esprit a aussi été donné à la foule, comme aujourd’hui Il est donné à tout chrétien et à toutes les personnes qui s’investissent dans la vie et la mission de l’Eglise.

Régulièrement, en réunion, alors qu’on patinait, qu’on tournait en rond sans avancer, une parole venait tout débloquer. Les discussions étaient dépassées, on savait ce qu’il fallait faire, la réunion pouvait rapidement se terminer. Hasard, parole venant au bon moment ? Action de l’Esprit qui a mené à cette parole ?
Parfois les problèmes sont importants, délicats et difficiles à gérer. Chacun se demande « comment va-t-on en sortir ? » et petit à petit, on voit que la situation s’éclaircit, de petits éléments permettent d’avancer. Evénements arrivant simplement au bon moment ? Action de l’Esprit qui accompagne la vie au jour le jour, qui inspire ceux …  ?

Arrivant parfois dans une famille pour préparer des funérailles suite à un décès dramatique, très difficile à vivre, j’ai rencontré des personnes dignes, courageuses, m’apportant les éléments pour préparer et mener une célébration porteuse de sens et d’espérance. Chance d’une rencontre heureuse entre une famille et un prêtre ? Action de l’Esprit sur toutes les personnes concernées, famille et célébrant ; Esprit de paix, de courage, de foi ?
Et je pourrais continuer.
Pour ne pas réduire le bon sens, l’imagination, l’humanité des personnes, j’hésite toujours à dire  « l’Esprit a soufflé », mais je suis persuadé qu’Il est à l’œuvre.

Arrivant au terme d’une mission de dix ans à Verviers, je suis habité de reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui m’ont accueilli et accompagné dans cette mission. Toutes celles et tous ceux qui, chacun à leur manière et dans la situation qui était la leur, m’ont aidé dans cette mission. Je suis aussi reconnaissant à l’Esprit Saint. Vu la situation actuelle de l’Eglise et la taille de l’unité pastorale ainsi qu’en raison de tensions régulières entre personnes, la mission ne fut pas toujours facile. Mais je crois qu’à travers ce que nous vivions ensemble, l’Esprit était à l’œuvre et nous a aidés et soutenus. Merci.

Pour clôturer ensemble cette mission, je vous invite à participer à la messe d’action de grâce, le dimanche 10 juin à 15h, à Saint Remacle.

François-Xavier Jacques (curé-doyen)

Le 21 mai 2018 : pèlerinage à Chèvremont

Basilique de Chèvremont

Le lundi de Pentecôte 2016 pendant l’Année de la Miséricorde, l’unité pastorale était allée en pèlerinage au calvaire de Moresnet.
Contents de ce temps de prière et rencontre, l’année suivante, toujours le lundi de Pentecôte, nous sommes allés à Val Dieu.
Ces pèlerinages sont des occasions d’activités différentes de celles que nous vivons d’habitude ; occasions également de découvrir des lieux de prière que nous connaissons peu ou mal.

Dans cet esprit, cette année, lundi de Pentecôte 21 mai, nous vous invitons à Chèvremont.

Nous vous donnons rendez-vous à 14h30 à l’église de Vaux-sous-Chèvremont, rue de la coopération (grand parking près de l’usine Magotteaux)

Chemin du Calvaire

Après la visite de cette église moderne, vers 15h, en marche vers Chèvremont, par un sentier raide d’environ un kilomètre. Tout au long de ce chemin, arrêts de prière aux sept stations du calvaire de la Vierge (il y a parfois un banc) (des marches rendent ce chemin inaccessible aux poussettes et voiturettes)
Pour ceux qui préfèrent, déplacement en voiture par la route.

Vers 15h45, les deux groupes se retrouveront à la chapelle de Notre Dame de Chèvremont (chapelle blanche en contrebas en face de la basilique)

Vers 16h, messe en la chapelle des Petites Ames. Le pape vient de déclarer le lundi de Pentecôte, fête de Marie, Mère de l’Eglise. Nous prendrons, pour la première fois, les lectures de cette messe. Possibilité de goûter dans le restaurant proche de la basilique.

En espérant vivre cette activité avec vous.

L’équipe pastorale

 

Avril 2018 : «Pour une catéchèse renouvelée»

Ce vendredi 16 mars, lors d’une célébration à la cathédrale, notre évêque a présenté les nouvelles orientations pour la catéchèse. Elles seront à mettre en route dans les trois ans qui viennent et pourraient entraîner un grand renouvellement des pratiques des communautés.

Complémentaire au cours de religion, la catéchèse s’inscrira davantage dans la vie de la communauté et sera adressée à toute personne en cheminement ou préparant des sacrements. Favorisant la rencontre avec Dieu, la découverte de la personne de Jésus et la lecture de la Parole de Dieu, elle s’articulera aussi sur les autres dimensions de la vie chrétienne, la liturgie et le service.
Sa base, ce seront les catéchèses communautaires, trois fois par an. Long temps de rencontre, de partage, de découverte biblique, de célébration pour toutes les personnes en chemin et formation.

A côté de ces catéchèses communautaires, seront organisées des rencontres spécifiques aux sacrements et étapes de la vie chrétienne :
Au cœur de ces catéchèses, il faudra veiller à l’éveil à la foi des tout-petits.
La première communion se préparera en 18 mois, avec participation aux catéchèses communautaires et six rencontres spécifiques.
La profession de foi, vécue entre 10 et 12ans, se préparera en une année, avec participation aux catéchèses communautaires, quatre rencontres spécifiques et une retraite.
La confirmation se préparera par la participation aux catéchèses communautaires,  six rencontres spécifiques et un temps de retraite.
Les couples se préparant au mariage et les parents préparant le baptême d’un enfant seront aussi invités à participer aux catéchèses communautaires.
Il faudra chercher à mettre sur pied une pastorale des jeunes destinée à accompagner les jeunes sur le chemin de la foi tout au long de leur adolescence.

Le projet est conséquent. Il va demander de revoir l’organisation de la catéchèse et aura des répercussions sur la vie de la communauté. Il faudra aussi revoir les contenus en fonction du projet de fond, une catéchèse continuée, et du nouveau programme d’activités.

Pour penser, coordonner et évaluer l’ensemble de l’activité catéchétique avec les catéchèses spécifiques et communautaires, une équipe sera nécessaire. Cette équipe sera composée de membres de l’équipe pastorale et de bénévoles ayant quelques acquis en catéchèse et ayant de l’intérêt pour ce projet.
Si vous vous sentez appelés à vous y investir, n’hésitez pas à vous manifester.
Vous pouvez vous adresser aux deux assistantes paroissiales. Madame Anne Huygebaert 0498.69.86.51) et Madame Martine Caucheteux (0472/590958)
Si vous vous sentez appelés ou si vous êtes curieux et souhaitez poser des questions ou faire des suggestions, vous pouvez participer à une réunion sur le projet, le jeudi 3 mai à 20h, salle Saint Hubert, rue du Viaduc 1, à Verviers

Et, tous, confions à l’Esprit Saint, ce projet et ceux qui s’y impliqueront.

François-Xavier Jacques (Curé-doyen)

Mars 2018 : Halte ! Retourne-toi ! Et détourne-toi !

Dans la vie, il arrive qu’on se trompe sur la direction prise, sur les choix faits et sur les actions engagées. Pour cela, il faut s’arrêter, prendre du recul pour évaluer et réexaminer son parcours ou sa trajectoire. Il s’agit aussi de prendre un courage prophétique pour recadrer ses tirs, capitaliser ses efforts et faire des nouveaux choix. Ce moment permet d’apprécier grandement et sincèrement ses efforts, ses avancées et ses réussites ; mais aussi de contrebalancer ses échecs, rattraper son retard et d’évacuer ses fatigues.  Au même moment, on se décide de se détourner de la voie dangereuse et on réoriente courageusement son itinéraire. Dans la vie, le plus important n’est pas le fait de s’être trompé, égaré ou dérouté ; mais bien plutôt, de s’arrêter, d’apprécier, de se retourner et de se détourner de ce qui m’a égaré ! Par ailleurs, la pire des choses sera de s’enliser obstinément dans une entreprise ou une direction qui m’induit en erreur.

Il est vraiment aberrant de sombrer dans le mal, de vivre hors de la vérité et refuser la réconciliation ! Quand bien-même, je me serais endurci dans le mal, Dieu me donne encore la chance de me reprendre et de me convertir. C’est l’appel du Carême : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil. Déchirez votre cœur, et non vos vêtements, revenez à Yahvé, votre Dieu, car il est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et il a regret du mal » (Joel 2,12-13).

Une chance m’est offerte de repartir, de me refaire et de renaitre spirituellement. Je m’arrête pour évaluer mon itinéraire passé. J’évalue ma qualité de ma vie de prière, mon engagement pour la justice et pour la paix. Je réexamine ma relation avec Dieu et avec mes frères. Est-elle au zénith, brouillée, excellente ou médiocre ? Devant moi, s’ouvrent les bras tendres et doux de mon Dieu ! Plein de miséricorde et de compassion, il vient au-devant de tous ceux et celles qui reviennent avec courage à la maison du Père.

C’est vrai, Dieu déteste le mal, mais Il aime l’homme. Il ne rejette jamais ses enfants avec l’eau du bain. Il les purifie de leurs péchés et les honore par sa sainteté. Alors, « ne laissons pas sans effet cette grâce » que Dieu nous donne en ce temps. « Au moment favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut je suis venu à ton secours. Or, c’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut » (2Cor 6,2).  Comme le fils prodigue, je me lève et je vais vers mon Père. Et lui, plein de bonté et de pitié, il vient à ma rencontre. À toi aussi, je lance ce message : Halte ! Examine-toi ! Décide-toi ! Prends ton courage ! Lève-toi et va vers le Père. Fais-lui confiance, Il t’aime ! Il t’attend avec joie !

Père Guy-Julien Muluku, omi
Vicaire

Février 2018 : entrée en carême

« 40 jours pour ré-enchanter la vie »

 

Sur une des brochures de carême d’Entraide et Fraternité, cette phrase « 40 jours pour ré-enchanter la vie » nous donne l’orientation du carême.

Ré-enchanter notre vie, en marchant avec le Seigneur ; en le rencontrant de semaine en semaine, au désert, sur la montagne, dans la vie quotidienne, dans sa lumière – les belles choses de nos vies -, au cœur de ce qu’Il sème en nous – ce que nous recevons à travers notre vie de foi- ; en renouant et renforçant l’Alliance avec Lui dans le silence, la prière, le service des autres, la collaboration, le partage.

Ré-enchanter la vie d’autres personnes, ou chercher à contribuer à la ré-enchanter, cette année particulièrement par notre attention aux cultivatrices des pays du sud et par notre participation aux collectes des 3/4 mars et 17/18 mars.

Une marche de 40 jours que nous commencerons dans l’unité pastorale le mercredi 14 février lors des célébrations d’entrée en carême avec distribution des cendres,

  • à Petit-Rechain à 18h ;
  • à Hèvremont et Saint Remacle lors des messes de 18h30 ;
  • lors de la messe de rassemblement à Saint Remacle, le dimanche 18 février à 11h.

Un cheminement spirituel et de fraternité que je nous souhaite ré-enchanteur pour nous et pour tous.

François-Xavier Jacques (curé-doyen)


« Avant, au village, la femme était considérée comme une chose. Comme beaucoup de femmes, je n’ai pas étudié. Grâce aux formations genre d’APEF, j’ai acquis des notions en agriculture, gestion d’association et de coopérative, en hygiène, en gestion d’activités génératrices de revenus etc. Aujourd’hui, je peux donc contribuer au développement de la coopérative, je sensibilise d’autres femmes. Je contribue aussi à l’éducation à la santé dans un centre médical.

Germaine. Présidente de la coopérative de production de riz « Umoja » accompagnée par l’APEF (Association pour le Promotion de l’Entreprenariat Féminin) à Sange au (Sud Kivu) »

Janvier 2018 : Une invitation inattendue

Le lundi 18 décembre, j’avais dans mes mails un envoi venant de l’asbl Elfath, la mosquée du quartier de l’abattoir. Une invitation tout à fait inattendue. Je copie.


Cher ami,

La journée de Noël ne peut se résumer à des programmes télé, il faut que ces moments restent des moments merveilleux de générosité et de partage.

Il faut penser aux personnes seules, aux familles en difficulté et aux personnes qui ont besoin de chaleur humaine particulièrement ce jour-là.

Cette année, l’Asbl El Fath a le plaisir d’organiser un dîner de NOËL avant l’heure … Cet évènement est l’occasion de mieux se connaître, et de se détendre dans une ambiance conviviale et bon enfant.

QUAND ? Le dîner aura le dimanche 24 décembre 2017 entre 13h à 15 h

Où ? dans les locaux de la maison de quartier, rue courte du pont, 20 à 4800 Verviers


Une communauté musulmane organise une fête à l’occasion de la fête d’une autre communauté ! Initiative nouvelle et exceptionnelle. Invitation qui m’a beaucoup touché et à laquelle j’ai répondu positivement.

Un dîner qui rassemblait des membres de la communauté, des habitants du quartier et des officiels. Un bon moment passé ensemble.

Une invitation qui est le reflet du désir de certains de contribuer à une société de relations et d’estime entre membres des diverses communautés.

Merci à eux.

François-Xavier Jacques (curé-doyen)

Déc. 2017 : En Avent, en avant vers Noël

Le week-end des 2 et 3 décembre, nous entrons dans la période de l’Avent et nous nous mettons en marche vers Noël.

Comme chaque année, nous allons être sollicités par des messages contraires, opposés. D’un côté, la publicité, l’esprit de notre monde et de notre temps vont nous inviter à la fête, aux cadeaux, au glamour, à la consommation. D’un autre côté, le message de Vivre Ensemble, l’organisme d’Eglise qui prépare le cheminement d’Avent, « Etre pauvre n’est pas un choix… Etre solidaire, oui ! », la collecte d’Avent, la mendicité dans les rues et à la porte des églises, l’actualité qui nous rappelle sans cesse la pauvreté dans notre pays, vont nous inviter au partage et à la solidarité.

Nous allons sans doute être tiraillés entre les deux, car nous sommes totalement plongés dans ce double mouvement. Nous allons peut-être essayer de vivre les deux, la solidarité, le partage et la fête et les cadeaux avec les proches. Peut-être serons-nous insatisfaits de ces compromis.

Le sens profond de Noël peut peut-être nous aider à vivre cette fête. Dieu se fait homme, Dieu vient partager notre condition humaine en se faisant l’un de nous. Par cette incarnation, Dieu donne une valeur inestimable à l’homme, à tout homme, à tous les hommes. Parce que Dieu s’est fait homme, chaque femme, chaque homme, chaque enfant, chaque adulte et chaque aîné, où qu’il vive, a une valeur inestimable. Aussi accueillir Dieu qui se fait homme, célébrer sa venue parmi nous, ne peut se faire qu’en vivant un respect de l’homme, de tous les hommes et en le vivant par des gestes concrets. Pour un chrétien, poser des actes de partage et de solidarité à l’occasion de Noël, c’est vivre le sens profond de Noël tout autant qu’aller à la messe et y accueillir Jésus présent dans le pain. Les deux gestes sont complémentaires.

Que l’Avent et le message de Noël nous aident à aller de l’avant dans le sens profond de cette fête.

Bon cheminement, bonne fête à chacun.

François-Xavier Jacques (curé-doyen)

Nov. 2017 : Les funérailles disent le sens

Les 1 et 2 novembre, à l’occasion de la fête de Toussaint et du jour des morts, de nombreuses personnes font mémoire de leurs défunts. La manière de le faire dépend du sens que chacun donne à la mort.

Pour certains, après la mort, il n’y a rien. Aussi, pensée chez soi, visite au cimetière avec dépôt de fleurs devant la tombe, le columbarium ou sur l’aire de dispersion des cendres, sont un moment de merci, de souvenir.

Pour ceux qui croient qu’une vie se poursuit au-delà de la mort, ces gestes s’accompagnent d’une pensée, d’une prière, d’un acte symbolique. Manière de dire sa foi en l’au-delà, de confier le défunt à Dieu, de l’accompagner sur le chemin d’une autre vie.

Pour les chrétiens catholiques, la participation à une messe est une manière de confier le défunt au Seigneur en disant sa foi en la vie près de Dieu. Et de le faire en communauté, avec d’autres familles qui, elles aussi, ont vécu des deuils.

La manière de vivre les fêtes de Toussaint dit l’attachement aux défunts et le sens qu’on donne à la mort. Il en est de même pour les funérailles.

Dans les annonces de décès, on voit que les formules se diversifient. Conduite du corps au cimetière ou au crématorium sans geste particulier ; temps de recueillement autour du cercueil au funérarium ou au crématorium ; prière au crématorium avant l’incinération ; célébration religieuse dans une église, avec ou sans messe. Le choix de la manière de vivre les funérailles est généralement guidé par les convictions du défunt et de ses proches.

Aussi il est important de rappeler que pour un chrétien catholique, la formule proposée par l’Eglise est une célébration religieuse dans une église. Célébration du souvenir, du merci et de foi : la famille et les proches se souviennent de la vie du défunt, le remercient et le confient à Dieu qui l’accueille près de Lui. Les gestes de la célébration disent la foi que la vie se poursuit dans l’amour et la Lumière de Dieu, avec Jésus Ressuscité. Si la messe accompagne cette célébration, dans la communion les participants s’unissent à la vie qui est offerte au défunt dans l’au-delà. Le week-end précédent ou suivant le décès, les participants à la messe paroissiale sont informés du décès et invités à prier pour le défunt. Ainsi, ce n’est pas seulement la famille et les proches qui confient le défunt à Dieu mais aussi  toute la communauté.

A la demande des familles, le diocèse de Liège accepte qu’un temps de prière soit vécu au crématorium avant l’incinération. Ce sera alors une prière simple ayant toute sa valeur, mais vécue sans lien avec une communauté.

Une famille qui souhaite qu’une célébration religieuse soit vécue en union avec une communauté paroissiale, doit demander aux Pompes Funèbres de s’adresser aux paroisses pour que les funérailles soient célébrées dans une église. Les Pompes Funèbres savent à qui s’adresser. Si la messe avait une place dans la vie du défunt ou en a une dans celle de la famille et si celle-ci souhaite qu’une messe soit célébrée lors des funérailles, elle doit aussi en informer les Pompes Funèbres qui transmettront la demande à la paroisse.

Les funérailles disent le sens qu’on donne à la mort et aident à vivre l’au-revoir et l’entrée dans le deuil. Aussi que chaque famille fasse les choix qui correspondent le plus à ses convictions, à la foi du défunt et à ses attentes de paix et de soutien.

Et en ces jours de Toussaint que chacun puisse trouver paix et réconfort dans le souvenir des défunts.

François-Xavier Jacques (curé-doyen)