Et si le Carême offrait du temps ?

Chaque année, l’Église revient aux 40 jours de préparation aux fêtes de Pâques. Loin d’être une contrariété, cette période devrait constituer une opportunité pour nous de réfléchir sur notre relation au temps.

Il a en effet fallu du temps pour sortir d’Egypte et aller en terre promise. Il nous en faut aussi pour sortir de nos esclavages et cheminer vers plus de liberté intérieure. Prenons-nous ce temps de conquête de liberté pour nous et les autres ?

Prendre du temps pour arrêter nos coureries et nos dissipations pour faire silence et descendre au plus profond de notre être, y découvrir le murmure de la vie et de l’amour gratuit. N’est-ce pas rejoindre le « désert inscrit en nous » et opposer à la fidélité à Dieu l’emprise des attractions du savoir, du pouvoir et de l’avoir ?

Prendre du temps pour ruminer la Parole qui révèle la véritable identité de Dieu dans sa relation à l’homme. Cette Parole demande ainsi du temps pour s’y familiariser et en faire une vraie nourriture.

Prendre aussi du temps pour jeûner en nous décentrant de nous-mêmes et en créant en nous un espace d’accueil de l’autre, de la vie et du tout Autre. C’est un véritable refus de cautionner la marginalisation sociale des autres.

Marchons donc ensemble dans les 14 clochers de l’UP autour du visuel qui met en lumière les diverses situations sur des photos et des phrases de méditation.

Bonne marche vers la plénitude de Vie, vers Pâques.

Stanis Kanda,
Curé doyen Verviers.